Les Phar­isiens se voulaient experts en diété­tique, codes ves­ti­men­taires, etc. La cou­tume leur per­me­t­tait de décider si une per­son­ne était ou non « dans les clous ». Le pire, c’est que celles et ceux qui étaient à l’intérieur se met­taient à juger celles et ceux du dehors. Dal­las Willard écrit : « Com­bi­en de gens sont dégoûtés par des chré­tiens insen­si­bles, rigides, inac­ces­si­bles, ennuyeux et insat­is­faits ? Pour­tant de tels chré­tiens se trou­vent partout. » En réal­ité, sans joie sincère et dévoue­ment au Christ, nous cher­chons le super­fi­ciel pour nous dis­tinguer de ceux que nous con­sid­érons « dans le monde ». Jésus ne l’a jamais fait ! Inter­rogé à pro­pos de la Loi, il répondait sim­ple­ment : « Aimez Dieu et aimez votre prochain » (voir Mr 12.29–31). Paul écrit : « Quand je par­lerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis du bronze qui résonne ou une cym­bale qui reten­tit » (1Co 13.1). Il est pos­si­ble de penser devenir plus spir­ituel, alors qu’en fait, vous devenez ce que Mark Twain appelle « un homme bien, au pire sens du terme ». Cripps, adver­saire poli­tique de Churchill, était arro­gant et large­ment détesté pour sa suff­i­sance. On racon­te qu’un jour, Churchill voit Cripps entr­er dans la pièce et remar­que : « Celui-là se prend pour Dieu, mais Dieu mer­ci, ce n’est pas lui. » On n’a jamais fait plus grand com­pli­ment aux apôtres que de les recon­naître « pour avoir été avec Jésus ». Pour le Chris­tian­isme, rien de mieux que des chré­tiens qui vivent comme Christ, et rien de pire que des chré­tiens imbus de leur per­son­ne, cri­tiques et suff­isants. Alors, quelle sorte de chrétien(ne) êtes-vous ?