Deux hommes parta­gent la même cham­bre d’hôpi­tal et se lient d’ami­tié. L’un a le droit de se lever une heure par jour. Son lit jouxte l’u­nique fenêtre. L’autre doit rester cloué dans son lit. Chaque jour, l’homme à la fenêtre lui décrit le monde extérieur : le parc qui domine le lac, les canards sur l’eau, les jeux d’en­fants, les cou­ples qui se promè­nent main dans la main, les collines à l’hori­zon. Son ami, qui ne peut rien voir de tout ça, sourit et se l’imag­ine avec les yeux de l’e­sprit. Un jour l’homme à la fenêtre décède et son com­pagnon de cham­bre hérite de sa place. Il se soulève pour regarder dehors et stupé­fait, n’aperçoit qu’un mur triste et gris ! Con­fus, il demande à l’in­fir­mière com­ment son ami a pu lui décrire un si mer­veilleux tableau. Elle répond : « En fait, il était aveu­gle et ne pou­vait même pas voir le mur. Il voulait juste vous encour­ager. » Paul dit : « Que cha­cun de nous cherche à plaire à son prochain pour son bien, pour le faire pro­gress­er dans la foi ». Encour­ager les gens est un vrai plaisir, surtout si votre pro­pre sit­u­a­tion est loin d’être idéale. Un auteur écrit : « Si vous dites aux gens qu’ils sont beaux, vous changez leur regard sur eux-mêmes. Une fille amoureuse pense qu’elle est la plus belle au monde aux dires de son jeune com­pagnon. Un élève tra­vaillera tou­jours plus et mieux si son pro­fesseur le com­pli­mente. Un(e) enfant se sen­ti­ra pouss­er des ailes si ses par­ents lui expri­ment leur amour. À l’in­verse, un médecin qui annonce froide­ment à son patient qu’il est con­damné peut accélér­er le proces­sus fatal. » Les mots sont puis­sants. Utilisez les vôtres pour édi­fi­er autrui.