Pour bien commencer la nouvelle année, il convient d’abandonner les vieilles rancunes. Philip Yancey décrit le pardon comme « un acte contre nature ». Il ajoute : « Les dauphins ne pardonnent pas aux requins de dévorer leurs congénères ! Le monde est régi par la loi de la jungle, non par le pardon. » L’amertume et la haine sont des sentiments naturels lorsqu’on a été blessé. Pardonner est un acte surnaturel qui requiert la grâce de Dieu. Jésus a dit : « Si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus » (Mt 6.15). Dieu n’a aucune raison de pardonner mes péchés. Pourtant, les offenses qu’il me pardonne chaque jour dépassent de loin tout ce que je suis appelé(e) à pardonner ! La Bible dit : « Faites-vous grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ » (Ep 4.32). Le pardon ouvre les portes d’une prison où l’on est à la fois détenu et gardien. Non seulement la rancune nous isole, mais elle raccourcit la vie car elle produit des enzymes qui contribuent aux maladies physiques. Un homme avoue à son psy : « J’aimerais bien que mon frère vienne à mon mariage, mais on ne s’est pas parlé depuis des années ! » Le thérapeute lui demande : « Pour quelle raison ? » Après une pause, l’homme répond : « Ça va vous paraître ridicule, mais je ne sais même plus pourquoi ! » La rancœur engendre l’éloignement, le pardon guérit les relations brisées. Les personnes très âgées, par exemple, sont souvent en paix avec elles-mêmes parce qu’elles ont appris à pardonner et à lâcher prise.
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