À propos du don (1)

Paul écrit : « De même que vous excellez en tout, en foi, en parole, en con­nais­sance, en empresse­ment de tout genre, et en votre amour pour nous, faites en sorte d’ex­celler aus­si en cette œuvre de grâce ». Il nous exhorte donc à don­ner ! Dieu ne nous demande pas d’être des réser­voirs qui reti­en­nent ses béné­dic­tions pour nous-mêmes, mais des fleuves qui les amè­nent aux autres. Bien des chré­tiens ont appris à recevoir, mais pas à don­ner. Si vous avez l’habitude de recevoir sans être généreux en retour, votre vie de foi va finir par s’étioler et s’éteindre. En Pales­tine, on trou­ve deux mers ali­men­tées toutes deux par le Jour­dain. L’une, à l’eau douce, regorge de vie : pois­sons à pro­fu­sion, rives ver­doy­antes ombragées par les branch­es des arbres, leurs racines assoif­fées se ten­dant vers les eaux nourri­cières. Mais dans l’autre mer, il n’y a aucune vie pos­si­ble. Les pois­sons ne peu­vent y sur­vivre. Impos­si­ble de boire son eau fétide. Pour­tant, les deux sont ali­men­tées par le Jour­dain. Alors quelle est leur dif­férence ? La mer de Galilée reçoit l’eau du Jour­dain, mais elle en libère aus­si. Pour chaque goutte qui y entre, une autre en sort. Quant à l’autre mer, elle stocke son eau. Elle en con­serve chaque goutte. La mer de Galilée donne et vit. L’autre, la Mer Morte, prend et retient. Atten­tion ! Lorsqu’on accu­mule et garde pour soi les béné­dic­tions reçues, on meurt spir­ituelle­ment. Au con­traire, lorsqu’on donne avec générosité, la vie spir­ituelle s’épanouit.