Iden­ti­fiez bien les caus­es de votre inquié­tude. Avez-vous gran­di dans une famille où rég­naient l’inquiétude et le manque d’as­sur­ance ? Vous ne vous sen­tiez jamais à la hau­teur et ne rece­viez jamais une parole d’en­cour­age­ment ? Prêtez-vous l’oreille aux prophètes de mal­heur pour n’entendre que ce qui va mal et va encore empir­er ? Qu’est-ce qui nour­rit votre inquié­tude ? Tant que vous n’exprimerez pas vos craintes, vous ne pour­rez pas vous en défaire. Met­tez des mots sur vos peurs et elles appa­raîtront devant vous, nues, faibles et ridicules. Dans un roman de Yann Mar­tel, Pi, le héros, se retrou­ve seul dans un can­ot de sauve­tage en com­pag­nie d’un tigre du Ben­gale de plus de 200kg. Effrayé par une mer hos­tile et un fauve menaçant, Pi analyse la sit­u­a­tion et donne ce con­seil : « Vous devez lut­ter avec vigueur pour don­ner un nom à votre peur et bra­quer sur elle la lumière des mots. Parce que sinon, la peur devient d’une indi­ci­ble noirceur. Vous chercherez à l’éviter. Vous pour­riez même l’oublier. Mais vous vous exposerez à d’autres de ses assauts, parce que vous n’au­rez jamais réelle­ment lut­té con­tre un enne­mi qui vous a déjà vain­cu ». N’hésitez pas à dévoil­er vos peurs, toutes sans excep­tion. Comme les vam­pires, elles ne sup­por­t­ent pas la lumière. Ces peurs, à pro­pos de l’ar­gent, des rela­tions, du tra­vail, de votre sécu­rité, nom­mez-les dans la prière. Placez-les devant Dieu. Com­ment faire ? « […], faites con­naître à Dieu vos deman­des. Et la paix de Dieu, qui sur­passe toute intel­li­gence, gardera vos cœurs et vos pen­sées » (v.6–7).