Les destinataires de la lettre de Paul sur les privilèges des hommes rachetés et membres de la famille de Dieu avaient compris qu’il s’appuyait sur le système d’adoption des Romains. Un père romain avait un droit absolu sur ses enfants, quel que soit leur âge. Cela s’appelait la patria potestas (la puissance paternelle). L’adoption chez les Romains faisait passer l’enfant d’une patria potestas à une autre en deux étapes : 1) L’étape de l’émancipation. Le père naturel vendait et rachetait symboliquement deux fois son enfant. La troisième fois, il ne le rachetait pas, indiquant ainsi qu’il abandonnait ses droits paternels. 2) L’étape juridique. Le père adoptif faisait une demande d’adoption à un magistrat qui lui transférait légalement le droit de patria potestas. De même, nous avons été transférés de la patria postestas de Satan à la patria potestas de notre Père céleste ! Les privilèges de cette adoption sont le thème central du chapitre 8 de l’épître aux Romains : l’enfant adopté perd tous les droits appartenant à son ancienne famille et possède un nouveau père avec tous les droits comme membre légitime d’une nouvelle famille. Il devient un héritier des biens de son nouveau père et, s’il y a d’autres enfants, il devient cohéritier. Les anciennes dettes sont annulées et le casier judiciaire effacé. Notre passé n’a plus de conséquences sur notre nouvelle vie. Enfin, sept citoyens étaient témoins de l’adoption. Si la légitimité de l’adopté était contestée, ces personnes pouvaient témoigner de la légalité de l’adoption. Merci Seigneur : « L’Esprit de Dieu atteste lui-même à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Ro 8.16, BFC). Nous n’avons pas moins que le Saint-Esprit pour valider notre statut de membre de la famille de Dieu !