Fulton Oursler raconte l’histoire de sa vieille nourrice Anna. Née esclave au Maryland, elle avait assisté à la naissance de Fulton et à celle de sa mère. Il lui rend hommage pour lui avoir enseigné la meilleure leçon qu’il ait jamais reçue sur la façon de rendre grâce et de trouver le bonheur : « Je me souviens d’elle, assise à la table de la cuisine, ses vieilles mains brunes et calleuses croisées sur son tablier amidonné, ses yeux brillants, sa voix faible et rauque qui murmurait : “Je te suis reconnaissante, Seigneur, pour mes victuailles.” J’ai demandé : “Anna, c’est quoi des victuailles ?”. Elle m’a répondu : “C’est ce que j’ai à manger et à boire.” J’ai insisté : “Mais que l’on remercie le Seigneur ou non, on a toujours de quoi manger et boire !” Elle a dit en souriant : “Bien sûr, mais tout est tellement meilleur quand on est reconnaissant !” » L’excitation de la nouveauté et de la récompense est souvent de courte durée, rapidement remplacée par le désir d’obtenir plus. Salomon dit : « L’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre » (Ec 1.8). La solution, c’est une attitude reconnaissante. C’est faire une pause pour se rappeler la bonté de Dieu qui nous couvre de bénédictions, et penser à dire : « Merci Seigneur ! » Le cœur du Psalmiste était rempli de gratitude : « Il est bon de célébrer l’Éternel et de psalmodier en l’honneur de ton nom ! D’annoncer dès le matin ta bienveillance, et ta fidélité pendant les nuits » (Ps 92.2–3). Soyons toujours reconnaissants envers Dieu !