Parole du Jour

Trouver un terrain d’entente (3)

Pour établir un ter­rain d’en­tente, je dois pou­voir m’adapter. Thomas d’Aquin a dit : « Pour con­ver­tir quelqu’un, va le pren­dre par la main et guide-le. » Je dois être prêt(e) à me déplac­er là où l’autre se trou­ve pour ten­ter de voir les choses de son point de vue. Si je me rends compte de la dis­tance qui nous sépare, je vais rechercher dans mon pro­pre passé et mon pro­pre vécu des faits qui se rap­por­tent aux siens. Je ne vais pas com­mencer par par­ler de moi. Je vais d’abord chercher à con­naître son avis, ses besoins. C’est moi qui dois m’adapter, pas l’autre. Au lieu de dire aux gens ce que vous ressen­tez, ren­seignez-vous sur ce qu’ils ressen­tent. Au lieu de leur dire ce que vous voyez, décou­vrez com­ment ils voient les choses. Au lieu d’es­say­er de leur dire ce que vous voulez, décou­vrez ce qu’ils veu­lent. Abra­ham Lin­coln dis­ait : « Quand je m’ap­prête à dis­cuter avec un homme, je passe un tiers de mon temps à penser à moi et à ce que je vais dire et les deux tiers à lui et à ce qu’il va dire. » On n’emmène per­son­ne en voy­age si on ne va pas d’abord le chercher chez lui. C’est alors seule­ment que l’on peut le con­duire là où on le veut. On peut savoir beau­coup sur une per­son­ne sans la com­pren­dre. Trop d’in­for­ma­tions n’est pas tou­jours la solu­tion. La Bible dit : « Un abîme appelle un autre abîme » (Ps 42.7). Pour vrai­ment com­pren­dre les gens, on doit aller au-delà du cérébral et appren­dre à par­ler le lan­gage du cœur.

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