Parole du Jour

La vertu de l’humilité (2)

Un jeune pas­teur était bien con­nu pour son tal­ent d’o­ra­teur. Mais plus sa com­mu­nauté gran­dis­sait, plus sa tête enflait ! Un dimanche, après son dernier chef d’œu­vre, un mem­bre de l’église lui serre la main et dit : « Vous êtes, sans aucun doute, un des plus grands prédi­ca­teurs de notre généra­tion ». Le jeune pas­teur ne pou­vait qu’ap­prou­ver en hochant la tête avant de s’in­staller au volant de sa voiture pour ren­tr­er chez lui avec son épouse. En chemin, il lui rap­porte les pro­pos du paroissien. Comme elle reste silen­cieuse, en quête d’approbation il lui dit : « Je me demande juste com­bi­en de “grands prédi­ca­teurs” font par­tie de cette généra­tion ». Et sa femme répond : « En tous cas, il y en a un de moins que tu ne le pens­es, mon chéri ! » Essayez d’imag­in­er Jésus à genoux, une bas­sine et une servi­ette à la main, vous lavant la pous­sière des pieds. C’é­tait une politesse banale à l’époque des chemins de terre, une façon d’honor­er son vis­i­teur et de lui souhaiter la bien­v­enue. Devant les protes­ta­tions de ses dis­ci­ples, Jésus leur a dit : « Je vous ai don­né un exem­ple, afin que, vous aus­si, vous fassiez comme moi je vous ai fait. […] Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le met­tiez en pra­tique » (Jn 13.15–17). Un jour, on a demandé au grand mae­stro Leonard Bern­stein, quel était le poste le plus dif­fi­cile à tenir dans l’orchestre. Il a répon­du : « Sec­ond vio­lon ». Tout le monde veut s’asseoir au pre­mier rang. Mais dans le Roy­aume de Dieu, nous sommes appelés à con­sid­ér­er les autres en pre­mier et nous-mêmes en sec­ond. Faisons le et Dieu nous honorera.

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