Jésus a dit : « Gardez-vous attentivement de toute cupidité ; car même dans l’abondance, la vie d’un homme ne dépend pas de ce qu’il possède » (Lu 12.15). On vit dans une société matérialiste, obsédée par l’accumulation. Mais plus on possède, plus on a de soucis. Alors, que voulait enseigner Jésus à ses disciples lorsqu’il les a envoyés « sans bourse, ni sac, ni sandales » ? Cynthia Ruchti s’interroge : « Leur montrait-il qu’il était leur seul besoin ? Voulait-il qu’ils apprennent à dépendre de lui ? Leur enseignait-il l’humilité d’accepter l’aide des autres : un lit pour la nuit, un repas, un manteau pour l’hiver ? Espérait-il qu’ils réalisent pouvoir se débrouiller avec moins ? Que leur réussite dépendait du fait de voyager léger ? Qu’ils seraient à l’abri des voleurs s’ils n’avaient rien qui vaille la peine d’être volé ? Était-ce la concentration qui importait le plus à Jésus ? Sans rien pour les distraire, les disciples sauraient-ils mieux s’attacher à ses paroles et aux besoins matériels et spirituels des autres ? Plus j’y réfléchis, plus je comprends ce que veut dire “sans bourse ni sac”. Et si j’abordais ma journée sans argent, sans chaussures de rechange, intensément concentrée sur Jésus, sur ses paroles et sur sa mission, la mission qu’il nous a transmise ? Et si je mesurais le succès non pas à ce que j’amasse, mais sur le peu dont j’ai besoin pour survivre si je reste proche de Jésus ? Que me manquerait-il alors ? Rien ! »



