Joseph a toutes les raisons d’être amer, furieux et revanchard à cause de la façon odieuse dont ses frères l’ont traité. Mais que fait-il ? Il ne se fâche pas, ni ne se venge. Il vient même en aide à l’Égypte, ce pays qui l’a asservi et emprisonné à tort. Grâce à lui, la nation survit à la famine. Joseph nourrit aussi sa famille lorsqu’elle vient mendier de la nourriture. Il lui pardonne et se libère ainsi de ses ressentiments. Il résout les problèmes du passé et ne leur permet pas d’entraver sa destinée, car il préfère rester dans les faveurs de Dieu. En tant que premier ministre d’Égypte, Joseph a droit de vie et de mort sur chacun, et aurait donc pu se venger de ses frères. Pourtant, il leur dit : « Vous aviez formé le projet de me faire du mal, Dieu l’a transformé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui et pour sauver la vie d’un peuple nombreux. Maintenant soyez donc sans crainte ; je vais pourvoir à tous vos besoins et à ceux de vos enfants. Il les consola en parlant à leur cœur » (v.20–21). Les relations ne s’envisagent pas sans sentiments. La colère ou la déception sont des sentiments légitimes. Mais en se laissant contrôler par ses émotions, on risque d’abîmer ce que Dieu nous a confié. On cède alors du terrain au diable. La Bible dit : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre irritation ; ne donnez pas accès au diable » (Ep 4.26–27). Il faut donc apprendre à gérer ses émotions.