Laisser partir un enfant est l’une des phases cruciales de la vie de parent. Erma Bombeck l’a comparée à l’envol d’un cerf-volant : « Maman et papa courent à la recherche d’une brise. Finalement, et avec beaucoup d’efforts, ils parviennent à faire décoller le cerf-volant de quelques mètres. Alors qu’ils le pensent en sécurité, les dangers se profilent. Il faut éviter des obstacles comme les lignes électriques et les arbres. C’est un moment terrible. Soudain, une rafale de vent attrape le cerf-volant et l’emporte. Les parents relâchent le fil aussi vite qu’ils le peuvent. Au bout du rouleau, ils hésitent. L’engin devient difficile à tenir. Il a soif de liberté. Il s’élève de plus en plus haut. Le père se met sur la pointe des pieds pour retarder l’inéluctable. Puis vient le moment de la libération. La ficelle glisse de ses doigts et le cerf-volant s’élève majestueusement dans la magnifique voûte céleste. Il n’est bientôt plus qu’un point de couleur dans le ciel. Les parents sont fiers de ce qu’ils ont fait, mais ils sont tristes de constater que leur travail est terminé. C’était un travail d’amour. Mais où sont passées toutes ces années ? » Être parent est une expérience à la fois exaltante et terrifiante, prévue dès l’origine. Une fois l’enfant parti, la tâche des parents est arrivée à son terme. Le cerf-volant est libre, eux aussi, pour la première fois depuis une vingtaine d’années. Quelle est la prochaine étape ? Il faut voir avec Dieu, il a un plan pour chacun(e).
L’enfant et le cerf-volant
