Jésus a fait preuve de compassion partout où il est allé. Il a enseigné qu’il fallait prendre soin des « plus petits » (Mt 25.40). L’Église primitive a toujours cherché à bannir le racisme et autres discriminations. La Bible dit : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni libre, ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus » (Ga 3.28). Suivre le Christ, c’est faire preuve de compassion à l’égard de tous, ami ou ennemi. C’est pratiquer la compassion sur son lieu de travail et dans son entourage. Henry Dunant ne supportait plus d’entendre les hurlements et les pleurs des soldats blessés sur le champ de bataille. Ce philanthrope suisse a donc consacré sa vie à les aider au nom de Christ. C’est ainsi qu’il a fondé la Croix-Rouge dans les années 1860. On y voit encore aujourd’hui la main de Dieu. En Allemagne, un pasteur luthérien du nom de Theodor Fliedner a appris à un groupe de femmes, essentiellement de milieu paysan, à soigner les malades. Son œuvre a permis le développement d’hôpitaux dans toute l’Europe, et incité une célèbre infirmière anglaise, Florence Nightingale, à consacrer sa vie aux blessés. Le Père Damien, un prêtre belge, a créé à Hawaï un lieu où les lépreux étaient aimés et soignés. Chaque semaine, il leur disait : « Dieu vous aime, vous les lépreux ! » Et puis un beau jour, il a dit : « Dieu nous aime, nous les lépreux ! » Il a lui aussi succombé à la lèpre. Jésus a dit, à propos de tout acte de bonté désintéressé : « C’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25.40).