Un jour les détracteurs du Christ l’ont interrogé : « Maître, quel est le grand commandement de la loi ? » (v.36). Sa réponse est un rappel opportun à la fois pour les leaders et les disciples, ceux qui sont assis sur les bancs et ceux qui se tiennent derrière le pupitre. « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est le premier et le grand commandement » (v.37–38). En tant que leader, ne laissez jamais planer le moindre doute dans l’esprit de quiconque sur qui est Dieu et qui ne l’est pas, à savoir vous-même ! Dieu a dit : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Ex 20.3). C’est vital car vous n’êtes jamais en plus grand danger que lorsque les gens commencent à vous louer. Bien sûr, il faut leur apprendre à respecter, honorer et récompenser un bon dirigeant, mais un leader selon Christ décourage l’adulation et se détourne des feux de la rampe. Jean Baptiste avait un tel succès comme prédicateur que lorsqu’il parlait, son auditoire affluait vers Jésus. À ce propos, Christ a dit plus tard en substance : « Jean, tu as bien travaillé ! » Visiblement Jean approuvait, car il a dit : « Il faut qu’il croisse et que je diminue » (Jn 3.30). Ésaïe a écrit : « L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé » (Esa 6.1). Le roi devait mourir avant qu’Ésaïe ne puisse voir le Seigneur. C’est seulement lorsqu’un leader devient insensible aux bravos et perd son ego que Dieu est glorifié dans sa vocation. En fait, lorsque Christ seul est exalté, le leader appelé par Dieu sourit et dit : « Merci, Seigneur, c’est ainsi que tu le voulais ».