La dépression peut vous ôter l’envie de vivre. Lorsque la tâche devient trop lourde pour Moïse, il s’adresse à Dieu : « Tue-moi donc, […] et que je n’arrête pas ma vue sur mon malheur » (No 11.15). Certain que Jézabel va mettre ses menaces à exécution et le tuer, Élie demande à Dieu de prendre sa vie. Il paraîtrait que le livre de Job ne couvre qu’une période de neuf mois, mais les pertes de Job sont si dévastatrices qu’il s’exclame : « Mon âme est dégoûtée de la vie ! » (Job 10.1). Salomon a dit : « Un espoir différé rend le cœur malade ». Un chrétien qui porte atteinte à sa propre vie ira-t-il au ciel ? Plutôt que de débattre de cette question, il nous faut demander à Dieu la sagesse de savoir quand des proches sont devenus si désespérés qu’ils ne peuvent endurer un jour de plus. Qui sont-ils ? Des jeunes gens qui s’ouvrent les veines en guise d’appel au secours. Des vétérans de guerre hantés par l’horreur des combats, et incapables d’en parler. Des victimes d’abus sexuels qui se goinfrent, boivent et se droguent à en mourir. Des gens biens qui luttent avec des problèmes sexuels mais ont peur de les avouer. Cinquante-huit millions d’Américains combattent chaque jour la dépression, qu’ils dorment dans des châteaux ou sous les ponts. Quelques-uns sont des chrétiens aux pensées suicidaires, qui redoutent d’entendre qu’ils sont faibles et manquent de foi. Un rapide verset, une courte prière, et une façon de s’en débarrasser avec un « Que Dieu vous bénisse » ne fera que les jeter aux fauves. Jésus a dit : « Je vous envoie », parce que vous avez la Parole, l’Esprit et la puissance de les aider.