Élever des adolescents exige une bonne dose de grâce et de sagesse. Vos efforts pour les éduquer face à leur soif d’indépendance créent un rapport de force qui peut irriter les deux partis. L’issue du bras de fer dépendra largement de l’éducation que vous choisissez. Si tous les parents désirent le meilleur pour leurs enfants, certains réussissent là où d’autres échouent. Aujourd’hui, voyons l’éducation autoritaire. Quand des parents déclarent : « J’établis les règles, toi, tu obéis sans discuter ! », ils exigent une soumission totale, un respect de l’autorité et des valeurs traditionnelles ainsi qu’un travail acharné. Leur devise est : « Il n’y a qu’une seule opinion qui compte : la mienne ». Les tyrans n’acceptent pas de perdre la face et ne demandent jamais pardon. Ils condamnent, humilient, dénigrent, sont très exigeants et ne soulignent que les faiblesses. Ils provoquent pour ensuite punir injustement et de manière excessive. Ils utilisent souvent les Écritures pour justifier leur position. L’avantage, c’est que les règles sont claires, la hiérarchie est bien établie, l’enfant doit réagir vite. Ce système est efficace avec les plus jeunes ou ceux qui manquent d’assurance. Il est très utile en période de tension. Mais il a de gros inconvénients. Il ralentit le processus d’autonomie de l’adolescent et sa maîtrise de la communication. Il renforce la dépendance sociale, décourage l’esprit d’initiative, favorise l’anxiété et la dépression. Il fait de l’adolescent un souffre-douleur idéal pour ses camarades. Les tyrans créent certes un ordre militaire, mais ne font pas des enfants heureux, épanouis et créatifs.