La juste colère consiste à s’indigner du mal. Si des personnes sont maltraitées et que vous ne vous sentez pas concerné(e), soit vous êtes dans le déni, soit vous manquez de compassion. Dieu a conçu la colère pour vous convaincre d’agir. La Bible dit : « Dieu est un juste juge, un Dieu qui peut s’irriter chaque jour » (Ps 7.11). Il s’irrite contre la cruauté des hommes. Quand Jésus a vu la maison de son Père souillée par les marchands, sa colère l’a poussé à renverser les étals et chasser ces requins d’usuriers. « L’amour que j’ai pour ta maison, ô Dieu, me consumera comme un feu » (Jn 2.17, BFC). Il ne pouvait pas rester passif ou tiède. Le monde a besoin de personnes qui s’indignent des abus dont sont victimes les plus faibles et les plus vulnérables. Cela dit, la colère n’est pas toujours juste. Elle émane aussi de notre nature profonde. Comme Balaam irrité contre l’ânesse, notre fierté est parfois blessée (No 22.29). Comme Caïn, jaloux que l’offrande de son frère soit acceptée et non la sienne, nous devenons amers quand l’autre semble béni plus que nous (Ge 4.3–7). Comme Haman, furieux de voir Mardochée ne pas s’incliner devant lui, nous nourrissons des désirs égoïstes (Est 3.1–6). Comme Saül, envieux de la popularité de David, nous sommes jaloux de celui qui en fait plus que nous (1S 18.8). Comme Achab, confronté à une vérité qu’il aurait mieux fait de ne pas entendre, nous refusons de voir en face nos erreurs et notre péché (1R 22.15–27). La Bible nous avertit : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas ; […] ne donnez pas accès au diable » (Ep 4.26–27).