Dans notre désir de nous protéger des maux de ce monde, nous pouvons nous éloigner de ceux vers qui Dieu nous a appelés à nous tourner. Au commencement de son ministère, Ézéchiel a écrit : « J’arrivai à Tel-Aviv, chez les exilés […], là où ils habitaient ; je restai là sept jours, atterré, au milieu d’eux ». Le vrai ministère commence lorsque nous nous asseyons avec les autres. L’ancien président Jimmy Carter, animateur de l’école du dimanche dans son Église, a dit dans une interview : « La plupart des chrétiens, et j’en fais partie, ont du mal à aller vers les gens de l’extérieur ou les moins favorisés. Mon moniteur de l’école du dimanche disait très souvent : “Pourquoi ne pas faire une collecte pour inviter à manger une famille déshéritée ?” La question suivante était : “Qui connaît une famille pauvre ?” “Personne !” Il fallait appeler les services sociaux de la ville pour avoir un nom et une adresse ».
Connaissez-vous quelqu’un dans le besoin ? La compassion consiste à se mettre à la place des autres, en demandant à Dieu de nous aider à comprendre ce qu’ils vivent. C’est aussi savoir deviner ce qu’ils n’arrivent pas à formuler ou même à comprendre, parce que leur colère cache parfois une peur exprimée maladroitement. Avant que Pierre ne renie le Seigneur, Jésus lui avait dit : « Quand tu seras revenu à moi affermis tes frères » (Lu 22.32). Lorsque la grâce de Dieu a touché votre vie, elle vous pousse toujours vers les autres, car on ne se préoccupera pas de votre connaissance de Dieu tant qu’on ne verra pas que vous vous préoccupez des autres.