Quelqu’un qui exhorte sait faire trois choses : 1) conforter. « Après avoir évangélisé cette ville et fait un assez grand nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Iconium et à Antioche ; ils affermissaient l’âme des disciples, les exhortaient à demeurer dans la foi, et disaient : C’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (v.21–22). Exhorter, c’est être un pilier dans les moments difficiles. C’est savoir motiver et endurcir les autres quand les temps se font durs. C’est lancer le gilet de sauvetage de la foi au croyant qui se noie dans un océan de doute. 2) consoler. « Quand ils furent sortis de la prison ils entrèrent chez Lydie, et, après avoir vu et exhorté les frères, ils partirent » (Ac 16.40). Ici, le don d’exhortation est montré dans sa forme la plus pure. Paul et Silas sont accusés à tort, fouettés et jetés pieds et poings liés dans un cachot. Lorsque les croyants l’apprennent, ils sont effondrés. Curieusement, après leur libération, les deux hommes ne cherchent pas leur propre consolation mais celle des fidèles. 3) confronter. « J’exhorte Évodie et j’exhorte Syntyche à avoir une même pensée dans le Seigneur […], elles qui ont combattu côte à côte avec moi pour l’Évangile » (Ph 4.2–3). Ces deux femmes qui ont joué un grand rôle dans l’Église se détestaient cordialement. Paul a servi d’intermédiaire pour apaiser la situation en les confrontant. Il était rempli d’amour et de justice, mais savait être ferme quand il le fallait. Sachons suivre son exemple.