Les pail­las­sons ont à peine quelques règles aux­quelles ils tien­nent. L’enfant est con­sulté pour toute déci­sion. La rai­son pré­vaut sur la force. Les par­ents préfèrent négoci­er plutôt que men­ac­er. Hélas, peu de tâch­es ménagères sont imposées et l’enfant n’apprend pas à par­ticiper à la vie col­lec­tive. Les par­ents se con­sid­èrent comme des ani­ma­teurs et des con­seillers. Dans ces foy­ers, l’enfant décide de son temps de som­meil, ses fréquen­ta­tions, sa voiture, ses amis, ses vête­ments, Inter­net, sa musique et son emploi du temps. Cette édu­ca­tion a des avan­tages. Les enfants préfèrent des par­ents tolérants. Ils se sen­tent en sécu­rité avec ceux qui ne dén­i­grent jamais leurs opin­ions, évi­tent de les hum­i­li­er, de les met­tre mal à l’aise ou de les déval­oris­er. Au con­traire, ils les encour­a­gent dans la réflex­ion, l’innovation, l’initiative, la com­mu­ni­ca­tion et le con­tact social. Ils sont un exem­ple de patience, de sou­p­lesse et d’esprit de par­don. L’inconvénient de cette édu­ca­tion est que l’en­fant n’est pas guidé. Et les faibles exi­gences imposées aux tâch­es domes­tiques ne le pré­par­ent pas à la vie sociale. L’enfant manque de struc­ture et de cadre, choses néces­saires pour sa vie future. Il sup­porte mal un refus. L’absence de mod­èle parental dans la prise de respon­s­abil­ité peut le con­duire à man­quer d’énergie pour agir et à avoir besoin de quelqu’un pour le stim­uler dans ses déci­sions. Ce sys­tème, aux bases saines et pos­i­tives, peut pro­duire des enfants certes heureux, mais sou­vent inef­fi­caces au tra­vail et en souf­france dans leurs relations.