Parole du Jour

Apprendre à débattre (2)

Une con­fronta­tion saine place le bien-être de l’autre au-dessus de ses pro­pres intérêts. Alors, com­ment bien con­fron­ter quelqu’un ? Voici trois points à respecter. 1) Être sûr de son fait. Il faut une bonne rai­son pour débat­tre. Et l’événement doit être rare, pas quo­ti­di­en. Ne pas appréci­er l’ex­péri­ence, sinon, il con­vient d’examiner ses moti­va­tions. Un com­plexe de supéri­or­ité ? Une vieille colère refoulée ? La volon­té de s’élever en abais­sant l’autre ? Avant d’af­fron­ter quelqu’un, on doit répon­dre hon­nête­ment à ces ques­tions. 2) Être pré­cis. L’im­pré­ci­sion sème le doute, peu importe à quel point le dis­cours est plein de tact et de grâce. Il faut donc bien con­naître la rai­son de la con­fronta­tion, puis l’expliquer claire­ment à l’autre per­son­ne. 3) Être sen­si­ble. Chaque sit­u­a­tion est dif­férente, donc une péri­ode d’in­tro­spec­tion et de prière doit précéder tout face à face. Sinon, on se pré­pare à des prob­lèmes et l’autre ressen­ti­ra de l’in­cer­ti­tude et du malaise dans nos pro­pos. Si on n’a pas pris le temps de prier et d’obtenir des con­seils au préal­able, il est risqué de se lancer seul dans le débat. Ne pas se pren­dre pour un jus­tici­er soli­taire qui sans coup férir laisse der­rière lui la con­fu­sion et le ressen­ti­ment. Adapter le ton de sa voix à son inter­locu­teur. Et surtout garder son agen­da per­son­nel sous con­trôle. Ne pas se sen­tir impliqué ! Faire très atten­tion au tim­ing, choisir ses mots avec soin et, bien sûr, prier pour être guidé. Et ne jamais oubli­er que la con­fronta­tion chré­ti­enne donne tou­jours le bon résultat.

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