Joe R. Brown, médecin à Rochester dans le Minnesota, reçoit dans son cabinet un patient accompagné de sa femme. À chaque question que pose le docteur, l’épouse répond à la place du mari. Excédé, Brown demande qu’elle quitte la pièce. Mais après sa sortie, il découvre que l’homme est incapable de parler. Il rappelle la femme, se confond en excuses pour ne pas avoir réalisé que son mari est atteint d’aphasie, et qu’il a perdu la parole. La femme est encore plus étonnée, elle non plus ne le savait pas ! La Bible dit qu’il y a « un temps pour se taire et un temps pour parler » (Ec 3.7). Une relation peut autant se détériorer en communiquant trop peu qu’en parlant trop. Parfois, on parle pour briser sa solitude quand une rare occasion se présente. D’autres fois, parce qu’on aime juste s’entendre parler. Quelle que soit votre motivation, l’excès de parole peut vous nuire. C’est pourquoi Paul écrit : « Occupez-vous de vos affaires » (1Th 4.11). À trop parler, vous risquez de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. Si vous êtes un « moulin à paroles » il vous faudra un vrai effort pour changer vos habitudes. Il est souvent préférable d’en dire moins que ce qu’on sait. Le silence est parfois plus efficace que les mots. Les gens angoissés ont tendance au bavardage. Ne rentrez pas dans leur jeu car vous les informerez alors sur vos propres doutes. Face à Pilate, Jésus « n’a pas ouvert la bouche » (Esa 53.7). Pourquoi ? Parce que le jugement n’était pas sur lui mais sur Pilate ! Et Jésus le savait. Finalement, vous apprenez souvent plus en écoutant, alors ne parlez pas trop !