On aime rarement enten­dre le mot « cor­rec­tion ». Il évoque des sou­venirs d’enfance, par­fois douloureux. On craint de détru­ire la rela­tion sans penser qu’une cor­rec­tion peut la for­ti­fi­er et l’enrichir : « Les blessures d’un ami sont dignes de con­fi­ance, les bais­ers d’un enne­mi sont trompeurs ». On a tous besoin d’entendre la vérité en face car les autres voient sou­vent ce qu’on est inca­pable de voir soi-même. Sur la défen­sive au début, on se rend compte que le reproche vient de quelqu’un qui se soucie de nous bien plus que de notre réac­tion à chaud. On accepte plus volon­tiers les reproches qui vien­nent de ceux qui nous aiment que d’une per­son­ne arro­gante qui croit tout savoir. Quand une per­son­ne voit que vous avez son intérêt à cœur, elle est mieux dis­posée à enten­dre vos reproches et à chang­er en con­séquence. Pensez au courage qu’il a fal­lu à Nathan quand il a reproché à David ses rela­tions avec Bath-Shé­ba. David avait sur lui un droit de vie et de mort. Mais Nathan aimait trop David pour laiss­er le péché le priv­er de sa des­tinée. Dieu nous utilise mutuelle­ment pour nous per­me­t­tre de retrou­ver le chemin étroit mais riche de la des­tinée qu’il a pour nous. Avec le recul, David a pu dire : « Avant d’avoir été humil­ié, je m’égarais ; main­tenant, j’observe ta parole » (Ps 119.67). La voix de la sagesse vous dit par­fois : « Occupe-toi de tes affaires et reste en dehors ». Il arrive aus­si qu’elle vous dise : « Parce que tu les aimes, implique-toi ».