Il existe aussi ce que l’on appelle la fatigue de la compassion, qui concerne surtout les aides à la personne, et parmi elles les pasteurs. On a la conviction de ne plus être efficace, on est détaché de soi et des autres, on refuse les responsabilités, on évite les gens et on se sent victime. Et plus la personnalité est forte, plus grand est le risque d’être atteint. Les gens enthousiastes souffrent souvent d’une dépendance inconsciente à l’adrénaline semblable à celles que procurent l’alcool, la caféine et la nicotine, mais elles prennent du plaisir à contrôler les gens et prendre des décisions compliquées. Le stress vient souvent de la convoitise de la chair, la colère, le désespoir, la jalousie du succès d’autrui et l’anxiété au sujet des finances. Un pasteur est souvent placé sur un piédestal d’où il ne peut pas satisfaire ces attentes. Alors, dans un effort pour plaire, il se focalise sur les objectifs de son assemblée, ou devient trop laxiste sur le spirituel. Il développe un perfectionnisme qui provoquera sa chute. Le corps sonne toujours l’alarme : insomnie, problèmes digestifs, maux de tête, fatigue, tensions musculaires, grincements de dents et hypertension. Hélas, il est rarement entendu, jusqu’à ce qu’un ulcère, un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque surviennent. Un pasteur doit passer autant de temps avec les forts qu’avec les faibles. Ils lui donnent de la force et du soutien. Ils peuvent être formés pour le ministère et devenir une aide précieuse pour la santé spirituelle de l’église.
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