Gérer les déceptions (3)

On peut être déçu par ses col­lègues de tra­vail. Nul ne réus­sit sans s’entourer des bonnes per­son­nes. Mais quand les gens sur qui on compte échouent, c’est dur. Imag­inez la décep­tion de Moïse. Il laisse son frère Aaron aux com­man­des alors qu’il passe quar­ante jours sur le mont Sinaï à recevoir les dix com­man­de­ments. A son retour, que trou­ve-t-il ? Israël ado­rant un veau d’or, une idée d’Aaron. Lorsque Moïse a le plus besoin de lui, son frère le déçoit. Mais c’est alors que Moïse brille par son héroïsme. Il con­fronte Aaron, con­fie le désor­dre à Dieu et prie pour le par­don d’Is­raël. Dieu répond, puis rap­pelle à Moïse sa mis­sion : « Con­duis le peu­ple où je t’ai dit. Voici que mon ange marchera devant toi » (Ex 32.34). Mal­gré la décep­tion la mis­sion con­tin­ue et Dieu reste présent. Il faut juste lui obéir, même si on est déçu par ceux à qui on a con­sacré sa vie. Moïse dirige un peu­ple com­posé d’an­ciens esclaves qui ont été délivrés, bénis et qui sont en route vers la Terre Promise, mais sans la moin­dre grat­i­tude pour l’homme qui a tout fait pour le ren­dre pos­si­ble. Fraîche­ment sor­tis d’É­gypte, ils se retour­nent con­tre Moïse, l’ac­cusent, le blâ­ment et le rép­ri­man­dent (voir Ex 14). Moïse est bien enten­du déçu et blessé. Mais chaque fois qu’il veut démis­sion­ner, il en par­le à Dieu, prie pour son trou­peau qui gémit, reçoit de nou­velles direc­tives d’en haut et retourne au tra­vail. C’est ce que font les hommes et les femmes appelés par Dieu lorsqu’ils sont déçus et qu’ils ont envie d’a­ban­don­ner. Et c’est aus­si ce que vous devez faire.