Jésus dit : « Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre collecteur d’impôts. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont accapareurs, injustes, adultères, ou comme ce collecteur : je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de mes revenus. Le collecteur se tenait à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel, mais se frappait la poitrine et disait : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre » (v.10–14). La différence entre ces deux hommes est que le pharisien était coupable des péchés de l’esprit, et le collecteur d’impôts coupable des péchés de la chair. L’orgueil a fermé la porte du ciel au pharisien, et l’humilité l’a ouverte au collecteur. Le pharisien s’est dit innocent, mais il est rentré chez lui coupable. Le collecteur a reconnu qu’il était coupable, et il est rentré chez lui innocent. Ici, Luc emploie un terme particulier pour désigner la miséricorde : le mot hébreu « kippour », qui signifie « expiation ». La fameuse fête du Yom Kippour, c’est « le jour de l’expiation ». Expier, c’est être restauré. En fait, le collecteur d’impôts disait : « Dieu, j’admets que tu sais déjà la vérité à mon sujet. Je suis un homme pécheur, avec un cœur pécheur. Veux-tu me restaurer ? » C’est tout ce que Dieu avait besoin d’entendre pour le sauver, et c’est tout ce qu’il veut entendre de nous également.