Suivre Jésus devrait vous stimuler, non vous épuiser. Jésus s’adressait à des fermiers qui se servaient de bœufs pour labourer leurs champs. La loi religieuse leur interdisait de se reposer et de connaître l’amour et la grâce de Dieu. Alors Jésus leur dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Mt 11.28–30). Jésus avait plus à faire que chacun de nous, pourtant il semble avoir agi pour ne jamais mettre en péril la connexion vitale avec son Père, ou l’empêcher de faire preuve d’amour en cas de besoin. Il s’échappait souvent de la mêlée afin de prier. Il tempère même l’enthousiasme de ses disciples lorsqu’il leur dit : « Venez à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu » (Mr 6.31). Et Marc ajoute : « Car beaucoup de personnes allaient et venaient, et ils n’avaient pas même le temps de manger ». Trop d’urgence vous gomme les priorités, vous pousse à faire l’accessoire avant l’essentiel. Non seulement Dieu nous a demandé de nous reposer tous les sept jours, mais il a conseillé aux paysans juifs une jachère tous les sept ans pour de meilleures récoltes. Hélas nous voulons mûrir façon micro-ondes, troquer la sagesse pour l’information, préférer étaler qu’approfondir. Peine perdue. La profondeur s’acquiert lentement. Suivre Jésus ne peut se faire au pas de charge. Vous ne pouvez aller plus vite que celui qui vous guide.