Pour entrer en Terre promise, les Israélites doivent traverser le Jourdain en crue. Bien sûr ils sont effrayés comme vous le seriez à leur place. Mais le seul moyen d’accomplir leur destin est de faire exactement ce qu’ils craignent ! Si la peur s’installe, on devient encore plus craintif et on tombe dans un cercle vicieux : la peur engendre le manque d’action. Le manque d’action engendre le manque d’expérience. Le manque d’expérience engendre l’ignorance. Et l’ignorance engendre la peur. Ce qui serait bénéfique, on craint de le faire. Agir demande à se déplacer dans l’inconnu et faire ce qui n’a pas été essayé, et ça peut être effrayant. Mais céder à ses peurs empêche d’avancer. On ne bénéficie pas de ce qu’on évite. On passe à côté d’une expérience précieuse pour améliorer sa vie. En conséquence, on reste ignorant de ce domaine précis, et l’ignorance engendre toujours plus de peur, ce qui rend le progrès d’autant plus difficile. Harry Truman a fait remarquer : « Le pire danger auquel nous sommes confrontés est le risque d’être paralysé par les doutes et les peurs. Ce danger est provoqué par ceux qui abandonnent la foi et se moquent de l’espoir, par ceux qui répandent le cynisme et la méfiance et essaient de nous aveugler sur notre capacité à faire du bien à toute l’humanité. » Quelqu’un a dit que la peur est la chambre noire où se développent tous nos négatifs. Ce sont des intérêts payés à l’avance sur une dette qu’on ne doit peut-être jamais. Et du coup, la foi, en soi, en les autres et en Dieu est minée.