Le journaliste et missionnaire Pierre van Paassen raconte qu’avant la deuxième guerre mondiale, des soldats nazis avaient arrêté un vieux rabbin, l’avaient déshabillé, et lui avaient demandé de faire le sermon du prochain Sabbat. Avec une grande dignité, le vieil homme demanda s’il pouvait coiffer sa kippa. Ses ravisseurs acceptèrent, pensant que la farce n’en serait que plus drôle. Alors, sous les huées et les encouragements, le vieux rabbin expliqua comment faire pour marcher humblement devant Dieu. Phil Yancey écrit : « Quand je lis le passage sur la torture et l’exécution de Jésus, je pense à ce rabbin, nu et humilié dans un poste de police. J’ai du mal à comprendre l’affront et la honte endurés par le Fils de Dieu, le jeu de provocation des grands prêtres, façon poker menteur, la consciencieuse brutalité de Pilate et des gardes d’Hérode, les sifflets de la foule sur le chemin du Calvaire, et finalement la croix elle-même. Je m’émerveille de ce Dieu plein de retenue que nous montre l’Histoire, ayant permis à tous les tyrans du monde d’avoir leur destinée. Mais rien n’est comparable à la retenue manifestée ce vendredi noir à Jérusalem. Des légions entières d’anges attendaient ses ordres. Sur un seul mot, l’épreuve aurait cessé. Ésaïe dit qu’il était semblable à l’agneau qu’on mène à la boucherie et qu’il n’a pas ouvert la bouche. Jésus aurait pu solliciter l’aide de son Père. Dieu lui aurait donné à l’instant « plus de douze légions d’anges » (Mt 26.53). Au lieu de cela, il a choisi d’endurer la croix et la honte pour vous sauver. Voilà le miracle de Pâques !