Nous devons nous soucier des besoins des autres. Pour qui ne sait pas d’où viendra son prochain repas, ni où il dormira la nuit prochaine, l’amour de Dieu est difficile à concevoir. Partout, les banques alimentaires voient les demandes d’urgence augmenter de façon dramatique. Bénévole dans l’humanitaire, Cindy Crosby écrit : « Tous les cas sont différents : retraités, malades mentaux, mères célibataires, jeunes en difficulté… Tout le monde n’est pas reconnaissant. Certains sont agressifs, d’autres détournent le regard, quelques-uns s’en vont en disant à peine quelques mots. Si votre engagement n’est motivé que par une satisfaction personnelle, vous abandonnerez vite. Les idéaux volent en éclats. Ma motivation ne tient qu’à quelques réussites : cette réfugiée dont le fils intègre Harvard, cette femme qui me remercie tant et plus, une mère de six enfants soulagée de savoir qu’elle pourra, ce mois-ci, nourrir sa famille… Je me souviens des mots de Jésus : “J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli” (Mt 25.35). Maintenant je peux mettre des visages sur le mot “faim”. Et ça change tout ». Plus facile d’aimer en théorie qu’en pratique, surtout face à des personnes difficiles ou différentes. Mais l’amour sincère ne dépend pas des sentiments. Voici ce que dit Dieu : « Si quelqu’un possède les biens du monde, qu’il voit son frère dans le besoin et qu’il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeurera-t-il en lui ? […], n’aimons pas en parole […], mais en action » (1Jn 3.17–18).