Nous avons tous besoin d’une ren­con­tre avec le Christ trans­fig­uré. Il est celui qui est plus grand que Moïse le lég­is­la­teur et le prophète Élie ain­si que tous les autres prophètes, celui qui porte la couronne de l’univers, qui est le Fils bien-aimé de Dieu. Nous devons tomber face con­tre terre et le voir comme le Saint, le Très-Haut et l’Unique. C’est alors que toutes nos craintes, sauf la crainte de Christ, fon­dront comme neige au soleil. Nous dirons avec David : « L’Éter­nel est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je crainte ? » Dans le livre Le Prince Caspi­an, nous trou­vons une belle illus­tra­tion de cela : après bien des années, Lucy, une des héroïnes, revoit le lion Aslan. Il a beau­coup changé depuis leur dernière ren­con­tre. Elle est sur­prise par sa taille et lui dit : « Aslan, tu es beau­coup plus grand ! » Il répond : « C’est parce que tu es plus âgée, ma fille. Et plus tu vieil­li­ras, plus tu me trou­veras grand ». Il en est de même dans notre marche avec Christ. Plus nous le ser­vons, plus il devient grand, car ce n’est pas lui qui change, c’est nous. Nous décou­vrons des dimen­sions, des aspects et des car­ac­téris­tiques que nous n’avions jamais vus aupar­a­vant : sa pureté, sa puis­sance et son car­ac­tère unique devi­en­nent de plus en plus beaux et grands. Ce n’est que lorsque nous serons à ses pieds, en toute humil­ité et dans une totale dépen­dance, qu’il nous dira ce qu’il a dit à ses dis­ci­ples sur la mon­tagne où il a été trans­fig­uré : « Lev­ez-vous, soyez sans crainte ! » (Mt 17.7).