Imag­inez les réjouis­sances en enfer le jour de la cru­ci­fix­ion de Jésus ! « La Parole a été faite chair, et elle a habité par­mi nous, […] Fils unique venu du Père […] ». Pour­tant, il vient juste de mourir sur une croix. Mais la grande fête chez Satan s’est arrêtée net ! Un auteur a écrit : « Dans la plus grande volte-face de l’Histoire, ce que le Dia­ble envis­ageait pour le mal, Dieu le prévoy­ait pour le bien. La mort de Jésus a jeté un pont entre un Dieu par­fait et une human­ité fatale­ment impar­faite. Le Ven­dre­di Saint, Dieu a vain­cu le péché, défait la mort, tri­om­phé de Satan, et le Fils est revenu dans sa famille. Il a pris le pire des actes de l’Histoire pour en faire la plus écla­tante des vic­toires. Pas éton­nant que Jésus nous demande de ne jamais l’oublier. Grâce à la croix nous avons l’espérance : “C’est par ses meur­tris­sures que nous sommes guéris” (Esa 53.5), non par mir­a­cle. Et puisque Dieu est capa­ble d’obtenir un tel tri­om­phe d’une appar­ente défaite, imag­inez ce qu’il peut faire avec vos défail­lances et vos échecs. Rien, même pas le meurtre de son Fils, ne peut met­tre fin à la rela­tion entre Dieu et les hommes. À tra­vers l’alchimie de la rédemp­tion, le crime le plus atroce devient notre puis­sance de guéri­son. Mortelle­ment blessé, celui qui guérit est revenu à Pâques, le jour qui nous offre un aperçu fugi­tif de l’Éternité, lorsque tous les maux de la terre dis­paraîtront, éclairés par la lumière divine. La foi com­mence quand tout sem­ble per­du. Entre la croix et la tombe vide plane la promesse his­torique : l’espoir pour le monde et l’espoir pour chaque être humain ».