Dans une let­tre à son ami George White­field, Ben­jamin Franklin écrit : « Je ne saurais témoign­er ma grat­i­tude pour toutes les grâces de Dieu qu’en étant tou­jours prêt à aider ses enfants et mes frères. Je ne crois pas que de sim­ples remer­ciements suff­isent à nous décharg­er de nos oblig­a­tions les uns envers les autres, et encore moins à nous dis­penser de nos devoirs envers notre Créa­teur. Je ne dis pas que nos bonnes œuvres nous garan­tis­sent une place au Ciel. J’entends par là un état de bon­heur, infi­ni et éter­nel. Je ne peux rien faire qui me rende digne d’une telle récom­pense. La foi que vous pro­fessez est fondée. Je n’ai nul désir de la voir dimin­uer, ni ne voudrais ten­ter de l’affaiblir chez quiconque. Mais je souhait­erais qu’elle soit plus féconde en bonnes œuvres : des actes de bien­fai­sance, de char­ité, de com­pas­sion et de ser­vice. On ne peut pas se con­tenter d’observer les jours de fêtes, de lire et d’écouter des ser­mons, d’aller au culte ou de faire de longues prières pom­peuses. La louange est essen­tielle. Les ser­mons peu­vent être utiles. Mais si les hommes se con­tentent d’écouter et de prier, comme beau­coup trop le font, c’est comme si un arbre se van­tait de porter des feuilles alors qu’il ne pro­duit aucun fruit ». S’il est vrai que c’est par grâce et non par nos œuvres que nous sommes sauvés, n’oublions pas que la foi qui sauve pro­duit tou­jours de bonnes œuvres ! La foi est le fonde­ment du salut. Mais les actes de générosité et de bien­veil­lance en sont les fruits : « On con­naît l’ar­bre à son fruit ».