Une femme écrit : « J’ai sur­pris mon mari avec une autre femme. Il m’a sup­plié de lui par­don­ner mais je voulais le punir. Alors, j’ai demandé le divorce, con­tre l’avis des enfants. Pen­dant deux ans, mon mari a cher­ché à me regag­n­er mais je ne voulais rien savoir. Il m’avait blessée et j’allais me venger. Il a fini par aban­don­ner, a épousé une jeune veuve, mère de deux enfants, et a recon­stru­it sa vie sans moi. Ils sont heureux, et moi je traîne ma mis­ère et ma soli­tude. J’ai lais­sé l’amertume ruin­er ma vie ». L’infidélité est répréhen­si­ble, c’est sûr, mais sans le par­don, que reste-t-il ? Il y a un moment où la colère cesse d’être juste pour devenir incon­trôlable. Comme une drogue, vous avez besoin de dos­es tou­jours plus fortes. Mais vous vous éloignez tou­jours plus du par­don car vous tirez toute votre énergie de votre colère. Les groupes haineux et les extrémistes fonc­tion­nent ain­si. Sans colère, ils n’ont aucune rai­son d’être. Si vous enlevez au raciste sa haine, au fana­tique son désir de vengeance et au sex­iste son machisme, que leur reste-t-il ? « Sup­port­ez-vous les uns les autres et par­don­nez-vous […]. Le Seigneur vous a par­don­né, agis­sez comme lui ! » L’amertume est un poi­son qui tue l’âme. Alors, com­ment ne pas devenir amer quand vous avez été blessé ? 1) En regar­dant le vis­age de votre agresseur et en y voy­ant à la place, le vis­age de Christ, qui vous a par­don­né quand per­son­ne d’autre ne l’aurait fait. 2) En réal­isant qu’avant la fin de la journée, de la semaine, du mois ou de l’année, vous aurez vous aus­si besoin de pardon.