Pas tou­jours facile d’accueillir les autres. Ils peu­vent être colériques, égoïstes, cri­tiques, irri­tants, dédaigneux, agres­sifs ou pré­ten­tieux. L’idée qu’il faut les accueil­lir n’est pas évi­dente. Si Paul s’é­tait arrêté là, on pour­rait dire qu’il visait claire­ment les gens dignes d’être accueil­lis. Hélas, il ajoute : « comme le Christ vous a accueil­lis ». Étiez-vous digne d’être accueil­li ? Non, mais il vous a accep­té, avec tous vos défauts, et il con­tin­ue de le faire ! Jésus n’a pas atten­du que vous chang­iez avant de vous accueil­lir. Les chré­tiens de Rome avaient du mal à accueil­lir les jeunes con­ver­tis. Paul les a repris en leur dis­ant : « Faites bon accueil à celui qui est faible dans la foi, sans dis­cuter des opin­ions […], car Dieu lui a fait bon accueil » (Ro 14.1–3). Notre respon­s­abil­ité n’est pas de chang­er les gens mais de les accueil­lir. Dieu nous demande d’ac­cueil­lir les autres, indépen­dam­ment de leurs choix de vie ou de leurs croy­ances. Vous n’êtes pas tenu d’aimer ce qu’ils sont ni d’ap­prou­ver leur con­duite, mais les accueil­lir n’est pas une option. Il n’y a pas de classe priv­ilégiée ou supérieure. Nous sommes tous égaux face au péché et à la croix ! Même après avoir obtenu le salut, Juifs et Gen­tils se détes­taient encore. Cha­cun voulait que l’autre change et devi­enne comme lui. Mais Paul a pris le prob­lème à la racine : « En mourant sur la croix, il a réu­ni les Juifs et les non-Juifs en un seul corps, et il les a réc­on­cil­iés avec Dieu. Par la croix, il a détru­it la haine » (Ep 2.16, PDV). Notre rôle est d’ac­cueil­lir, lais­sons à Dieu le soin de corriger.