Hier, nous avons com­paré les enfants dociles aux enfants rebelles. Tout par­ent de deux enfants ou plus a sans doute la chance d’avoir un mod­èle de chaque. Si l’un des enfants est un petit dia­ble et l’autre un par­fait petit ange, la sit­u­a­tion peut vite devenir naturelle. Dès que se présente un tra­vail fas­ti­dieux, les par­ents comptent tou­jours sur celui ou celle qui est gentil(le) et servi­able pour ne pas se fatiguer à affron­ter le « mon­stre ». Même s’il est vital de ne pas le faire, on a ten­dance à choisir celui ou celle qui râle le moins fort. Dans ce cas, l’enfant docile tire la plus mau­vaise part. Les con­séquences d’une telle injus­tice parais­sent évi­dentes. Avec le temps, les enfants respon­s­ables se fâchent. Ils se sen­tent impuis­sants et leur rancœur frémit sous la sur­face. Ils sont comme le frère aîné dans la parabole du fils prodigue (voir Lu 15.11–32). Il ne s’est pas rebel­lé con­tre son père, mais a été jaloux de  l’attention don­née à son frère irre­spon­s­able. C’est clas­sique ! Il vous faut trou­ver l’équilibre en négo­ciant avec vos enfants dociles. Assurez-vous qu’ils obti­en­nent la juste part d’attention. Aidez-les à trou­ver les moyens de tenir tête à leur frère ou sœur trop autori­taire. Dans la lim­ite du raisonnable, autorisez-les à pren­dre leurs pro­pres déci­sions. Rien n’est sim­ple quand il s’agit d’élever des enfants. Même les plus « faciles » exi­gent le meilleur de vous-même, et la sagesse de Dieu. Et celle-là est disponible : « Si quelqu’un d’en­tre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui donne à tous libérale­ment et sans faire de reproche, et elle lui sera don­née » (Ja 1.5).