À cause de la san­té défail­lante de sa femme, un des plus émi­nents prédi­ca­teurs anglais décide de ne pas se ren­dre aux États-Unis pour une impor­tante con­férence. Mal­gré son bil­let en poche, le navire prend le large sans lui, et J. Stu­art Hold­en rate une occa­sion en or de rehauss­er sa car­rière. Mari dévoué, il se con­sacre aux soins de sa femme, et tente d’oublier ce qu’il a man­qué de l’autre côté de l’Atlantique. En réal­ité, nous sommes trop facile­ment déçus lorsque nos plans tombent à l’eau, trop facile­ment découragés quand nous per­dons l’opportunité d’une grande car­rière, et nos plaintes prou­vent que nous ne con­nais­sons pas Dieu aus­si bien que nous le pré­ten­dons. Un retard est sou­vent la main pro­tec­trice de Dieu sur notre vie. C’était sans nul doute vrai pour Hold­en, qui n’a plus jamais remis en cause le tim­ing de Dieu. Pourquoi ? Parce que son bil­let était pour le Titan­ic. À force de par­ler d’épanouissement per­son­nel, l’Église d’aujourd’hui évoque de plus en plus rarement la prov­i­dence divine et le fait que Dieu est le guide. On ne décide pas du plan de Dieu pour notre vie, on le décou­vre. La plu­part du temps nous ne com­prenons pas com­ment il nous guide, et ce n’est que dans le rétro­viseur que nous voyons sa main à l’œuvre. Paul a écrit : « Quand je me rendrai en Espagne, j’e­spère vous voir en pas­sant » (Ro 15.23–24). Il ne l’a jamais fait. Au lieu de cela, il a fini en prison. Mais c’est de là qu’il a rédigé ses Épitres. Alors voici la ques­tion : si vous croyez vrai­ment que Dieu dirige vos pas, pourquoi deman­der, douter et vous plaindre ?