À 92 ans, Jen­ny rap­pelait encore à sa sœur que 50 ans plus tôt elle avait refusé de lui acheter une paire de chaus­sures ! Toutes ces années à mariner dans « l’amer­tume du fiel » (Ac 8.23). Anne Peter­son dit : « Une offense s’insinue dans notre cœur. Nous la ressas­sons. Elle creuse des ornières dif­fi­ciles à combler plus tard. Nous cher­chons des sou­tiens qui nous poussent plus loin dans la ran­cune. Pour nous, l’offense est inten­tion­nelle, et l’offenseur for­cé­ment méchant. Comme nous trou­vons des raisons, réelles ou non, de le ou la détester, nous rajou­tons une nou­velle couche d’amertume. Puis tel un bal­lon de plage qu’on enfonce dans l’eau, elle rejail­lit en éclabous­sant tout le monde. » La Bible dit : « Veillez […] à ce qu’au­cune racine d’amer­tume ne pro­duise des reje­tons et ne cause du trou­ble, et que plusieurs n’en soient infec­tés » (Hé 12.15). Rap­pelez-vous : 1) le par­don n’est pas fac­ul­tatif. « S’il est pos­si­ble, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes » (Ro 12.18). Il est sans doute impos­si­ble de s’accorder avec tous, mais Dieu nous engage tou­jours à par­don­ner à ceux qui nous blessent. 2) si vous par­don­nez, vous êtes pardonné(e). Jésus n’est pas seule­ment mort pour vous, mais aus­si pour ceux qui vous ont offensé(e). Méri­tent-ils le par­don ? Non. Mais vous, le méritez-vous ? 3) priez pour vos enne­mis. Deman­dez à Dieu de leur mon­tr­er votre besoin de par­don­ner, et lais­sez fon­dre l’amertume qu’ils vous inspirent. Vous ne pou­vez pas rester fâché(e) avec celui ou celle pour qui vous priez. Oui, le par­don est par­fois dif­fi­cile, mais « [vous êtes] capa­ble de tout cela grâce au Christ qui [vous] rend fort » (Ph 4.13).