La tolérance n’est pas juste accepter nos différences. C’est reconnaître le droit aux autres de croire ce qu’ils désirent, et de vivre en accord avec ces croyances. Notre maturité spirituelle se mesure beaucoup à l’enthousiasme que nous mettons à aimer et à prier pour celles et ceux dont les croyances et les comportements nous dérangent. Plutôt que de condamner les gens qui sont dans l’erreur, nous devrions les voir comme des aveugles marchant au bord d’une falaise, leur tendre la main et tenter de les guider sur un chemin plus sûr. Mais soyons clairs, compassion n’est pas compromis. Inutile d’accuser Dieu de compromis, lui qui a de la compassion pour les pécheurs mais qui hait le péché. Pourquoi n’imitons-nous pas simplement notre Père céleste ? À l’époque, les juifs méprisaient les non-juifs et les comparaient à des « chiens » (voir Mt 15.26–28). Mais Jésus est venu racheter ces « chiens » et les transformer en disciples. Lorsque Corneille le non-juif invite Pierre le juif dans sa maison, Pierre est réticent. Il dit : « Vous savez qu’il est interdit à un Juif de se lier avec un étranger ou d’entrer chez lui ; mais Dieu m’a montré qu’il ne fallait dire d’aucun homme qu’il est souillé ou impur » (Ac 10.28). Dieu arrache les traditions enracinées et ouvre de nouvelles opportunités pour l’Évangile. Pierre continue : « En vérité, je le comprends, pour Dieu il n’y a pas de considération de personnes, mais en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable » (v.34–35). Se pourrait-il que Dieu veuille repousser les limites de nos pensées pour sa gloire ? Si vous êtes ouvert à cela, il va vous bénir.