La Parole de Dieu n’ignore ni ne minimise les réalités douloureuses de la vie. Tout le monde subit des pertes : maladie, vieillesse, décès, divorce, handicap, déchéance physique, chômage, revers financiers. Mais la société nous prépare à gagner, non à perdre ; à danser, non à gémir (voir Ec 3.4). Les grandes pertes nous projettent dans l’inconnu. Il faut donc en comprendre le processus afin de nous aider à les traverser et aller de l’avant. Une perte commence par un déchirement : on réalise qu’une chose ou une personne nous a été arrachée, comme si on avait été volé. Vient ensuite le chagrin : on ressent une tristesse accablante souvent accompagnée de colère, de désarroi, de trouble et d’impuissance. Ensuite, on entre dans la phase de deuil où on évoque son chagrin et sa perte. C’est un dur travail où se mêlent souvenirs et sanglots déchirants. On ressent de la culpabilité et des remords pour nos paroles ou nos silences, nos actes ou notre manque de réaction. Ce chagrin donne aux proches l’occasion de réagir, en offrant le réconfort indispensable pour un début de guérison. Voilà le processus de Dieu pour guérir les cœurs brisés. Moïse est mort à 120 ans, laissant derrière lui une nation accablée de chagrin (voir De 34). Dieu leur a accordé trente jours pour pleurer et se réconforter mutuellement avant de reprendre le cours de la vie. Prenez donc le temps dont vous avez besoin pour faire votre travail de deuil car Jésus a dit : « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés » (Mt 5.4).
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