
La maturité se mesure principalement à la façon dont on réagit au succès d’autrui. C’est particulièrement vrai lorsqu’il ou elle réussit dans un domaine où l’on a échoué ou dans lequel on est frustré de ne pas avoir obtenu de meilleurs résultats. Un auteur et pasteur bien connu en Angleterre, a partagé un jour l’expérience suivante avec quelques amis : « Il était facile de prier pour le succès de G. Campbell Morgan lorsqu’il était en Amérique. Mais lorsqu’il est revenu en Angleterre et a fondé une église près de la mienne, ce fut différent. Le vieil Adam qui sommeillait en moi était enclin à la jalousie, mais je l’ai bâillonné, et j’ai décidé bon gré mal gré de me montrer bon joueur. Mon église a organisé une réception en son honneur, et j’ai admis que si je n’étais pas obligé de prêcher le dimanche soir, j’aurais beaucoup aimé aller l’écouter moi-même. Quel hommage ! Mais voyez comment le Seigneur m’a tiré d’affaire. Il y avait Charles Spurgeon qui prêchait merveilleusement d’un côté, et G. Campbell Morgan de l’autre. Tous deux étaient si populaires et attiraient de telles foules que notre église était devenue trop petite pour accueillir tout le monde. » Peu importe la qualité de votre travail, quelqu’un d’autre viendra et le fera mieux. Voici donc vos options : vous comparer, rivaliser, les critiquer, ou les complimenter et coopérer avec eux. C’est ce que Paul voulait dire lorsqu’il écrivait : « Par amour fraternel, ayez de l’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques ».