Voici une description de Saül, le premier roi d’Israël : « Homme d’élite et beau, plus beau qu’aucun des Israélites » (1S 9.2). Mais son apparence ne pouvait compenser son manque de caractère, et il mourra trop tôt, honteux et vaincu. Lorsque le prophète Samuel se rend chez Jessé pour oindre l’un de ses fils comme prochain roi d’Israël, Dieu dit : « L’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur ». Il y a bien des années, un garçon naissait en Russie. Il se trouvait si laid qu’il pensait ne jamais être heureux. Il détestait son nez épaté, ses lèvres épaisses, ses petits yeux gris, ses grandes mains et ses grands pieds. Il était si affligé par son apparence qu’il avait demandé à Dieu d’accomplir un miracle et de le transformer en un bel homme. Il avait juré que si Dieu l’exauçait, il lui donnerait tous ses biens. Ce garçon s’appelait Leon Tolstoï, devenu l’un des auteurs les plus célèbres au monde, notamment pour son épopée Guerre et Paix. Dans ses livres, il admet avoir découvert au fil des ans que la beauté physique qu’il recherchait autrefois n’était pas la seule de la vie, ni la meilleure. Tolstoï en est venu à considérer un caractère fort comme la plus grande vertu aux yeux de Dieu. Le caractère n’est pas une question d’argent ou d’apparence, mais c’est faire ce qui est juste, indépendamment de l’argent, et défendre ce qui est juste, en dépit des apparences.



