La compassion de Jésus pour un monde en souffrance avait deux faces : compassion à l’égard de ceux qui étaient sans défense et condamnation de ceux qui profitaient des autres. Ainsi, Jésus a tout à la fois guéri les malades et chassé les marchands hors du temple. Il y a là une leçon à retenir. Vous pouvez devenir indifférent au monde et dire : « Je sais qu’il y a de la souffrance partout. C’est bien regrettable. Mais tant que ça ne me touche pas personnellement, je préfère ne pas y penser. La corruption est une réalité, en politique comme ailleurs. C’est comme ça ». Comme le prêtre et le lévite dans la parabole du bon Samaritain, vous pouvez « passer outre » (Luc 10.30–32). Bien des Églises qui prêchent la Parole de Dieu et qui grandissent échouent à ce niveau. Pourquoi ? Parce qu’elles craignent d’être confondues avec ceux qui défendent un « évangile social ». Mais l’inverse devrait nous interpeller aussi ! « Si quelqu’un, ayant largement de quoi vivre, voit son frère dans le besoin mais lui ferme son cœur, comment peut-il prétendre qu’il aime Dieu ? […] N’aimons pas seulement en paroles, avec de beaux discours ; faisons preuve d’un véritable amour qui se manifeste par des actes » (1Jn 3.17–18, BFC). Qu’est-ce qui vous préoccupe ? Votre réussite professionnelle ? Fonder une famille ? Exceller dans ce que vous faites ? Ce sont des préoccupations légitimes, mais si vous voulez savoir ce qui préoccupait Jésus, relisez ce verset : « À la vue des foules, il en eut compassion » (Mt 9.36). Alors, ne fermez pas votre cœur.