Gary Fenton dit que les conflits dans l’Église ressemblent beaucoup au catch : ils ne sont pas si douloureux que ça ! Si vous dirigez une structure, vous devez distinguer : 1) désaccord et conflit. Il y a conflit lorsqu’un groupe est dans l’impasse et ne peut prendre de décision. Imaginez une réunion du conseil d’église où deux membres obtus se disputent vivement. Le lendemain matin, le pasteur les convoque, soucieux d’aplanir leur différend. Il leur demande s’ils sont prêts à prendre une décision, ou si leur débat houleux de la nuit dernière les en empêche. Tout bien considéré, les deux reconnaissent que si leur discussion d’hier soir était animée et ressemblait à un combat de rue, ce n’est pas une raison pour démissionner ! 2) réconciliation et résolution. La résolution consiste à apporter des réponses et à garder les gens dans l’unité, même s’ils ne sont pas d’accord. Cela dit, même en l’absence de résolution, la réconciliation demeure possible. En cherchant la résolution, on recherche un terrain d’entente. 3) être en paix et faire la paix. Un pasteur qui refusait de s’impliquer dans les controverses de sa paroisse n’assistait jamais aux réunions. Il justifiait son absence par « le désir d’être en paix ». Mais être en paix et faire la paix sont deux choses différentes. Les artisans de paix ne restent pas les bras croisés, ils mettent la main à la pâte en tentant de réconcilier les parties. Ce sont des risque-tout qui se jettent de tout cœur dans la bataille. Voilà pourquoi « ceux qui procurent la paix […] seront appelés fils de Dieu ! » (Mt 5.9)