Voici le neu­vième com­man­de­ment : « Tu ne porteras pas de faux témoignage con­tre ton prochain ». Pourquoi men­tons-nous ? Pour un tas de raisons : pour échap­per aux con­séquences de nos actes, éviter de pay­er nos dettes, ren­voy­er une fausse image, ou per­suad­er les gens que nous sommes quelqu’un d’autre. Ça ne marche pas. Avec le temps, la vérité finit tou­jours par refaire sur­face, lit­térale­ment ! En 1996, le corps d’un ambas­sadeur améri­cain est enter­ré au cimetière d’Ar­ling­ton, où sont inhumés les héros de guerre. Sur la pierre tombale, on pou­vait lire : « Com­man­dant de la marine marchande améri­caine ». Mais un an plus tard, à la suite d’un arti­cle pub­lié dans le New York Times, les fos­soyeurs ouvrent la tombe et exhument le cer­cueil. Pourquoi ? L’homme avait men­ti. Pen­dant des années, il avait pré­ten­du avoir servi sur un garde-côte lors de la Sec­onde Guerre Mon­di­ale. Il racon­tait que les Alle­mands avaient tor­pil­lé le bateau, qu’il avait fait naufrage et gardé les séquelles d’une blessure à la tête. Mais le reportage mon­trait qu’en réal­ité, à cette époque, il était à l’université à Chica­go. Aucune trace n’ex­is­tait, ni de son pas­sage dans la marine marchande ni de son grade de com­man­dant. En enquê­tant sur son passé lors de sa nom­i­na­tion au poste d’am­bas­sadeur, le départe­ment d’É­tat n’avait pas décou­vert la supercherie. Il était donc enter­ré à Arling­ton avec une épi­taphe men­songère. Mais comme tou­jours, la vérité refait sur­face. Pensez‑y la prochaine fois que vous inven­tez une his­toire à dormir debout.