Parole du Jour
Parole du Jour 
Faire son deuil (2)
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On con­sid­ère qu’il y a qua­tre étapes dans le proces­sus de guéri­son. 1) Le choc. Il y a d’abord le déni et l’in­cré­dulité. On se dit : « C’est un cauchemar ! Je vais me réveiller. » Les sens sont engour­dis, c’est un moyen que Dieu a mis en place pour amor­tir le choc ini­tial et laiss­er au cerveau le temps de s’adapter. 2) La révolte. On ressent de la colère et du ressen­ti­ment à l’é­gard de Dieu, mais on se sent coupable de le blâmer. On s’en prend à soi-même, aux médecins, au malade et on remet en ques­tion l’amour et la fidél­ité de Dieu jusqu’à négoci­er avec lui : « Si tu veux bien faire un mir­a­cle et le ramen­er, je vais… ». 3) La con­fu­sion. Tout s’écroule, la vie que l’on menait devient fade. Les rêves s’é­va­porent. On est dés­espéré, impuis­sant, per­du dans un monde étrange­ment vide. D’autres pertes peu­vent se pro­fil­er : insécu­rité finan­cière, rup­ture sociale, dépres­sion, perte de con­cen­tra­tion. On est con­va­in­cu que la vie ne sera plus jamais nor­male. On vit au jour le jour sans se pro­jeter dans l’avenir. 4) Le change­ment. Le cha­grin inces­sant fait place à des vagues de tristesse. On accepte la perte et on s’en accom­mode. L’én­ergie mobil­isée pour le tra­vail de deuil rede­vient disponible, ce qui per­met de s’adapter aux exi­gences et aux pos­si­bil­ités d’une nou­velle vie. On émerge peu à peu et on reprend les rênes. Le proces­sus prend des mois, le rétab­lisse­ment com­plet des années. Mais Dieu promet qu’il se fera : il y aura « un temps pour guérir, pour bâtir, pour rire, pour danser, pour chercher ! » (Ec 3.3–4, 6).