Parole du Jour

Pardonner (1)

On peut croire avoir par­don­né à quelqu’un, mais bien longtemps après lui garder encore ran­cune. Voici quelques signes qui mon­trent le chemin qui reste à par­courir : je repense à la per­son­ne qui m’a blessé(e), je nour­ris du ressen­ti­ment à son égard, je l’évite, je ressasse l’incident dans ma tête et dans la con­ver­sa­tion, je ne manque jamais une occa­sion de lui rap­pel­er ses torts… En fait, je n’ai pas vrai­ment par­don­né ! Il y a deux choses que Dieu ne partagera jamais. 1) La louange qui lui est due : « Je ne don­nerai pas ma gloire à un autre ni mon hon­neur aux stat­ues » (Esa 42.8). 2) Le droit de « régler ses comptes » : « À moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Mais si ton enne­mi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agis­sant ain­si, ce sont des char­bons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne sois pas vain­cu par le mal, mais vain­queur du mal par le bien » (Ro 12.19–21). Il faut donc par­don­ner, remet­tre la sit­u­a­tion entre les mains de Dieu et lui faire con­fi­ance pour le reste ! Christ, « insulté, ne rendait pas l’in­sulte […], mais s’en remet­tait à Celui [Dieu] qui juge juste­ment » (1P 2.23). L’amertume nous rend esclave de l’offenseur et nous prend en otage. Si on rumine une blessure causée par un par­ent, un con­joint, un col­lègue ou même un par­fait incon­nu, on est seul à souf­frir. Et les autres ne se ren­dent même pas compte qu’on devient une véri­ta­ble bombe à retarde­ment ! Ne laiss­er per­son­ne pren­dre ain­si le con­trôle de sa vie : il suf­fit de par­don­ner et d’avancer.

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