Un jour, un petit garçon rentre chez lui, un rat mort dans ses mains, sans savoir que le pasteur est dans la maison. Il dit : « Maman, tu ne devineras jamais ce qui s’est passé ! Il y avait un rat qui courait dans le garage, alors je lui ai lancé une pierre et il n’a plus bougé ! Je me suis approché et je l’ai piétiné, je l’ai ramassé et projeté contre le mur ! » L’enfant se rend soudain compte de la présence du pasteur, et sent le regard réprobateur de sa mère se poser sur lui. Il brandit alors le rat et ajoute : « Enfin, je veux dire que le Seigneur l’a rappelé à lui ! » C’est ce qu’on appelle « le patois de Canaan ». Le célèbre cantique Tel que je suis, sans rien à moi parle d’ôter son masque et de savoir que Dieu nous aime malgré nos imperfections. S’il existait une telle église où les gens pourraient venir tels qu’ils sont, avec leurs fardeaux et leurs blessures ; s’il existait un tel groupe où tous seraient aimés sans avoir besoin de faire semblant, le bâtiment ne suffirait pas à les accueillir ! L’apôtre Paul lui-même a admis qu’il était tour à tour Docteur Jekyll et Mister Hyde. Parfois il voulait faire le bien, mais de temps en temps le mal prenait le dessus. Pourtant, il a refusé de jeter l’éponge, car il s’est rendu compte qu’un travail était à l’œuvre dans son cœur, à l’initiative de Dieu. Voici ce qu’il dit : « Je ne mérite pas d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine » (v.9–10).