Il est curieux de constater qu’à mesure qu’on vieillit, on devient plus patient(e), même s’il nous reste moins de temps. Pourquoi ? C’est une question de point de vue ! Nos problèmes n’ont pas vraiment changé, mais nous les voyons d’un autre œil. Ce qui nous contrariait autrefois ne nous dérange plus, parce que nous avons vécu assez longtemps pour savoir que « sa grâce est suffisante » (voir 2Co 12.9). Une fois que vous réalisez que ce n’est pas bien grave, et la plupart des choses ne le sont pas, vous pouvez dire : « Déjà vu, déjà fait ! » Au lieu de s’inquiéter et se plaindre, ce qui ne sert à rien et rend triste, on a appris à chanter : « Dieu, ta fidélité va jusqu’aux nues. Plus vaste est ton amour que l’horizon. Ta tendre main est toujours étendue. Inépuisable est ta compassion ». Comme Joseph, vous pouvez revoir dans votre passé des moments de vie que vous ne pensiez jamais réussir à traverser, des choses auxquelles vous ne pensiez jamais pouvoir survivre, et dire : « Vous aviez formé le projet de me faire du mal, Dieu l’a transformé en bien » (Ge 50.20). Oui, la perspective produit de la patience. Paul dit : « Nous nous glorifions même dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la persévérance, la persévérance une fidélité éprouvée, et la fidélité éprouvée l’espérance. Or, l’espérance ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Ro 5.3–5). Alors, que Dieu développe votre patience.