Si l’amour de Dieu ne semble pas toujours bien réel, c’est parce que l’on essaye de faire de la terre sa demeure. Par conséquent on vit dans l’inquiétude et la frustration. Seule une juste vision de l’au-delà nous donnera une juste vision d’ici-bas. Lorsque l’on comprend quelle est sa véritable maison, on réalise que mourir n’est que l’affaire d’un moment. Moins d’une seconde après la mort, on se trouve dans la présence de Dieu. On n’a même pas le temps de réaliser que l’on est mort. On ne disparaît pas, on est transporté ailleurs. En un clin d’œil, on change de dimension. On passe de la vie terrestre à la vie « pour toujours dans la maison du Seigneur ». Tout le monde ne va pas mourir brusquement d’une crise cardiaque, d’un AVC ou d’un accident de voiture. La mort vient souvent de manière progressive, avec l’usure du temps. On sent son corps se détériorer et s’affaiblir et on sait qu’on est proche de la fin. Dieu nous met alors en mode transition. Il va nous rendre le paradis beaucoup plus attrayant que la terre, de sorte qu’on pensera : « J’aimerais que Dieu se dépêche de me ramener à la maison. » Il peut même nous donner un petit aperçu de la gloire et nous laisser voir notre Sauveur prêt à nous accueillir. En voyant ses bras grand ouverts, on aimerait que le voyage ne tarde pas et arrive bel et bien. On dira comme David : « Pour moi, avec justice, je verrai ta face ; dès le réveil, je me rassasierai de ton image »” (Ps 17.15). Bienvenue à la maison !